TERMINALE BAC PRO ET PARCOURS DIFFÉRENCIÉ
Avancée des épreuves en mai, diminution des heures de cours, parcours différencié, le SNUEP-FSU a dénoncé la réforme Grandjean de la terminale bac pro dès son annonce et a pointé les effets néfastes pour les élèves et pour les personnels.
Au-delà de la perte de cours pour préparer le diplôme, première qualification professionnelle, le SNUEP-FSU avait alerté sur les conséquences du parcours différencié et des préconisations irréalistes du ministère.
Après nos alertes et notre FAQ, voici un premier florilège des paroles illustrant ce qui se passe dans les lycées professionnel
STOPPONS le Parcours différencié – RÉTABLISSONS les examens en juin
Témoignages de PLP
« La poursuite d’études commence lundi 26 mai dans mon établissement. Aucune idée de ce que je vais leur proposer. »
Pascal, PLP Arts appliqués (Normandie)
« 16 élèves attendus pour la poursuite d’étude, 5 présents. La semaine prochaine nous sommes convoqués à l’extérieur, les élèves ne viendront pas … »
Damien, PLP Eco-gestion (Reims)
« J’ai un groupe avec des élèves que je ne connais pas et issus de toutes les classes…Bref, vivement la fin de cette drôle d’expérience ! » Fabienne, PLP Lettres -Anglais (Poitiers)
« Le parcours poursuite d’étude commence lundi. Aucune visibilité sur le nombres d’élèves présents, aucun EDT communiqué aux enseignants et aux élèves ! C’est le bordel ! » Alexandre, Génie Bois (Créteil)
» J’ai eu 2 élèves en terminale aujourd’hui alors que la période dédiée aux examens n’est pas encore terminée… et que le parcours différencié ne commence que lundi. »
Vincent, PLP Génie Électrotechnique (Lille)
« Avec les nouveaux EDT, certains collègues doublent, voire triplent leurs horaires habituels avec leurs classes de bac pro, et ce, en plus de leurs visites de stage, des convocs et des surveillances d’examens. Nous sommes écœurés… »
Sylvie, PLP GA (Lyon)
« Avec 170 h de cours en moins sur 3 ans, les élèves sont moins armés pour les études supérieures. »
Olivier, PLP Math-Sciences (Versailles)
« Choix des élèves nié, textes officiels bafoués : des vœux en BTS = parcours poursuite d’études imposé (par la direction) ! »
Claudine, ATDDF (Toulouse)
« Je préfère anticiper en proposant des activités, plutôt que la direction m’impose une mission infaisable »
Jeff, PLP Vente (Pont à Mousson)
« Des élèves qui se croient en (grandes) vacances depuis la mi-avril, un absentéisme très net sitôt les CCF terminés : comment l’année va-t-elle se terminer ? »
Sylvain, PLP MSMA (Besançon)
« Programme de maths proposé par l’inspecteur de matière professionnelle : 6 semaines sur les pourcentages et les proportions ! Non merci ! »
Sabine, PLP Maths-sciences (Lyon)
« Ma matière disparaît : je me sens déconsidéré, discrédité, ignoré, ma discipline n’est pas considérée. »
Christophe, PLP Arts Appliqués (Limoges)
« La direction propose que nous animions des modules autour de la gestion du stress axés sur l’ “ automassage “ avec des élèves de terminale majoritairement de sexe masculin. Expérience que nous ne tenterons pas. »
Stéphanie, PLP BSE (Rennes)
« Ce parcours différencié nécessite un minimum de préparation : sans BTS dans l’établissement, difficile de connaître les attendus »
Muriel, PLP Lettres-anglais, (Orléans-Tours)
« S’agissant des 5h par semaine de travail en autonomie, la direction a décidé de concentrer ce temps sur la dernière semaine de façon à libérer les élèves… et d’éviter la difficulté matérielle des salles et espaces de travail durant les semaines précédentes. »
Mokrane, PLP Génie mécanique (Rennes)
« Pas de PSE dans le nouvel EDT pour ne pas désavantager les élèves en stage. Toutes les heures seront faites du 23 au 25 juin avant l’épreuve de PSE. Les élèves vont saturer ! »
Mathilde, PLP BSE (Lille)
« Les emplois du temps sont déstructurés, je me retrouve à venir de 8h jusqu’à 18h avec d’énormes trous pour pouvoir s’adapter aux ateliers, et dispenser les cours aux classes encore présentes, tout en jonglant avec les visites de pfmp. »
Lorène, PLP Arts appliqués, (Toul)
« Les “activités“ proposées ne tiennent pas compte de nos compétences et savoirs. Par exemple, je ne suis pas expert en auto-massage. C’est à la fois une porte ouverte à des dérives et une remise en cause de notre métier. »
Franck, PLP Lettres-histoire, (Rennes)
« Dans la mesure où ma matière n’est pas en BTS, on me contraint de faire avancer les élèves sur le travail personnel mais comme rien n’est réellement précisé dans le contenu, au final ils sont sur leurs téléphones.»
Lisa, PLP Arts appliqués, (Pont à Mousson)
« Trouver un lieu de stage va être compliqué quand d’autres classes, de seconde et première, s’y trouvent durant la même période. »
Frédéric, Carrosserie (Orléans-Tours)
« Les élèves préfèrent partir en stage pour être rémunérés 600 €. Cette somme peut leur permettre de financer le permis ou les vacances »
Violaine, PLP Génie Thermique (Versailles)